6 bonnes pratiques pour maintenir la trésorerie d’une TPE/PME à flot

L’Observatoire de la trésorerie des TPE & PME avait relevé au premier trimestre une baisse du cash (74 000€ en moyenne) et une hausse des impayés (77 000€) chez les entreprises de moins de 500 employés. Le ralentissement de l’activité économique met à l’épreuve leur bonne gestion financière et les oblige à encore plus de vigilance et d’anticipation pour éviter le défaut de paiement. Nos conseils pour optimiser la trésorerie et traverser la crise sanitaire sans plonger.

1. Établir un plan de trésorerie prévisionnel

Lorsque l’équilibre est précaire entre les recettes et les dépenses, il convient d’avoir la meilleure visibilité pour réduire les risques de découvert bancaire. En cela, le plan de trésorerie prévisionnel est un outil indispensable : il permet de visualiser les futurs flux financiers afin de pouvoir anticiper le budget à court et moyen terme, sur une période de six mois à un an environ. Charges d’exploitation, factures encaissées, flux de TVA, impôts et charges sociales : le plan de trésorerie prévisionnel doit fournir la vision la plus précise pour avancer avec le maximum d’éléments et prendre en compte une éventuelle saisonnalité de l’activité.

2. Optimiser les délais de règlement des fournisseurs et de paiement des clients

Le petit manuel du parfait DAF l’a érigé en règle d’or : on améliore le cash-flow avec des encaissements accélérés et des décaissements différés. Mais entre la théorie et la pratique, une TPE ou une PME se heurte au principe de réalité, car les autres entreprises aussi souhaiteront optimiser leur trésorerie ! Plusieurs méthodes permettent néanmoins d’accélérer les paiements : la conversion à la facture numérique ou la mise en place du paiement anticipé pour tout ou partie du montant, ainsi que l’automatisation des relances et les pénalités de retard. Avec les fournisseurs, la négociation d’un plan de paiement échelonné est plus facilement accordée à un client fidèle.

3. Piloter efficacement les stocks

Les stocks ont une valeur : ils correspondent à une somme d’argent qui a été déboursée et qui n’apparait donc plus dans la trésorerie jusqu’à leur vente et l’encaissement de la facture associée. Sur-stocker, cela revient à immobiliser de l’argent et donc à tendre un peu plus la trésorerie. En période de tension comme la crise sanitaire, le pilotage du stock doit prendre en compte au plus près le prévisionnel de l’activité pour adapter les achats sans courir le risque d’une rupture. Si le stock est excédentaire par exemple, une stratégie tarifaire plus agressive permettra de générer du cash au bénéfice de la trésorerie.

4. Convertir les créances avec l’affacturage

Les impayés causent chaque année de nombreuses défaillances de TPE et PME. Les créances nécessitent donc une vigilance de chaque instant. En amont, une stratégie de relance efficace permettra d’en limiter le volume. Mais en période de crise économique, difficile de viser raisonnablement les 100% de paiement dans les délais. Mais le recouvrement des créances est une tâche fastidieuse et chronophage : l’affacturage permet de contourner cette problématique pour obtenir des résultats rapides. Le rachat de créances va permettre de récupérer une partie des sommes en jeu et d’alimenter la trésorerie.

5. Se rapprocher de sa banque en toute transparence

Parmi les premiers partenaires des petites et moyennes entreprises, on trouve les experts-comptables et les banques. Ces derniers jouent un rôle crucial dans le financement de la trésorerie, mais ils ont besoin de transparence pour une totale confiance réciproque. La relation entre le dirigeant et son banquier est donc un enjeu pour la trésorerie, car des échanges de qualité aboutiront plus facilement à des conditions favorables en termes de crédit ou de découvert autorisé.

6. Solliciter les aides et dispositifs de soutien de l’État

Dans un pays sur-administré, la force publique n’est pas qu’un poids pour l’entreprise à travers la fiscalité et les normes. Elle peut aussi être un allié via les dispositifs de soutien comme le fonds de solidarité lié à la Covid-19. S’il s’agit d’une aide exceptionnelle, il existe une multitude de dispositifs pour aider les TPE et PME à s’engager dans la transition écologique ou numérique, se développer à l’international, embaucher un apprenti, rénover ses locaux ou encore innover. Le conseil d’un cabinet d’expertise-comptable est déterminant pour identifier les dispositifs qui correspondent aux besoins de votre TPE ou PME.