TPE/PME : que faire de ses excédents de trésorerie ?

Une trésorerie excédentaire est un signe de bonne santé pour une petite ou moyenne entreprise, la preuve que son activité est rentable et dégage des bénéfices. C’est un filet de sécurité en cas de coup dur pour une TPE ou une PME, mais c’est aussi une opportunité de le faire fructifier pour diversifier les sources de revenus de son entreprise. On vous explique comment.

C’est quoi une trésorerie excédentaire ?

Il existe une formule de calcul pour obtenir précisément l’excédent de trésorerie d’exploitation (ETE) : les produits – les charges d’exploitation. Pour une TPE/PME, une trésorerie excédentaire est la démonstration que le business model fonctionne et génère du cash. Des sommes qui peuvent être employées pour améliorer la rémunération (primes aux collaborateurs, dividendes aux actionnaires) ou investir dans le développement de l’activité (locaux, mobilier, équipements, formations, etc.). Ou tout simplement conservées sur le compte courant de la société pour couvrir une dépense imprévue.

Il faut toutefois veiller à bien dimensionner cette « épargne de précaution » de l’entreprise, pour laquelle il existe d’ailleurs un dispositif de déduction fiscale (DEP) spécifiquement chez les agriculteurs. Car si elle est trop importante, la trésorerie se déprécie sur la durée en raison de l’inflation. Alors qu’avec un placement de la trésorerie excédentaire, une TPE/PME peut la faire travailler et ainsi générer des intérêts qui vont la valoriser et dégager de nouveaux moyens.

Faut-il placer ses excédents de trésorerie ?

Une trésorerie peut être excédentaire ponctuellement – après un exercice exceptionnel – ou de manière régulière grâce à une gestion performante. Dans le premier cas, il peut être plus prudent de conserver l’excédent de trésorerie afin qu’il soit disponible en cas de besoin – pour s’éviter une défaillance en cas d’impayés par exemple, ou rembourser une dette. Mais si les exercices excédentaires se reproduisent et qu’une partie importante des bénéfices soit régulièrement affectée à la trésorerie, il devient pertinent de songer à les faire fructifier… à condition notamment d’avoir de la visibilité. Car un placement de la trésorerie peut signifier que la somme est « bloquée » pour une période donnée. Dans ce cas, l’entreprise doit avoir l’assurance qu’elle n’aura pas besoin du montant ponctionné sur la trésorerie sur la durée d’engagement du placement.

Quels placements pour sa trésorerie excédentaire ?

Une TPE/PME a le choix entre tout un panel de placements financiers ou immobiliers pour faire travailler sa trésorerie :

  • Sur le plan financier, elle peut opter pour un contrat de capitalisation ou un compte-titres. Le premier est sans risque, mais les fonds en euros présentent une faible rentabilité. Le second comporte davantage de risques en raison de placements dans des valeurs mobilières (actions, obligations, FCP, Sicav, etc.) via les OPCVM assurant une gestion collective des fonds. Les comptes à terme sont une excellente alternative, car ils permettent de choisir la durée de placement avec un rendement connu à l’avance et un capital garanti.
  • Sur le plan immobilier, une entreprise peut placer ses excédents de trésorerie dans la pierre papier via une SCPI – au sein d’un contrat de capitalisation par exemple. Cette solution permet notamment d’investir dans le démembrement temporaire de propriété. Concrètement, la trésorerie excédentaire est placée dans une opération d’usufruit de parts de SCPI, ce qui donne accès à un rendement attractif (4 à 5 % par an) tout en amortissant la valeur de l’investissement.

Demandez conseil à votre expert-comptable pour identifier la meilleure solution de placement pour la trésorerie de votre entreprise.