6 conseils de management dans une TPE

 

Un chef d’entreprise en TPE est rarement formé au management. Or, c’est une part déterminante de la performance de la société, car elle va déterminer l’engagement, le partage de l’information et l’efficacité de l’organisation. Le dirigeant doit avoir ces paramètres en tête s’il veut tirer profit des atouts d’une TPE dans un contexte concurrentiel.

 

1. Développer son leadership

Le dirigeant d’une TPE est bien souvent le créateur de l’entreprise. Il incarne ses valeurs et porte son ADN. Contrairement à un chef d’entreprise d’une grosse PME ou d’une ETI, il est ancré dans le quotidien de l’opérationnel, il maîtrise le plus souvent le savoir-faire cœur de métier de l’activité. Il doit tirer parti de la proximité avec ses salariés pour partager sa vision de l’entreprise et s’imposer comme un modèle, en donnant du sens à leur travail et en les aidant à développer leurs compétences. Le management en TPE repose ainsi en partie sur l’exemplarité – s’imposer à soi-même ce que l’on exige des autres en termes de comportement –, qui est une attente croissante des jeunes générations notamment.

 

2. Communiquer pour maintenir l’engagement

La proximité entre le chef d’entreprise et ses collaborateurs au sein d’une TPE permet des échanges directs et des prises de décision rapides ; la réactivité est la marque de fabrique des très petites entreprises. Cette proximité doit être mise à profit pour écouter les salariés, leur montrer que leur parole est prise en compte, de même que leurs attentes. Cette méthode de management en TPE par l’écoute active permet d’adapter le discours à chacun pour valoriser leur contribution et ainsi optimiser leur engagement. C’est aussi une manière de désamorcer le phénomène du « quiet quitting » qui sévit dans les grandes entreprises, où les salariés en manque de dialogue décident de lever le pied.

 

3. Savoir faire confiance aux salariés

Le modèle de l’entreprise paternaliste a vécu : un chef d’entreprise ne peut pas tout contrôler. À l’heure de la démocratisation du télétravail, le management en TPE ne peut se réduire à une infantilisation des collaborateurs. Des salariés qualifiés ont besoin d’un espace de liberté pour s’épanouir. Plus encore : faire confiance au personnel de l’entreprise est un levier à la fois d’engagement et de productivité. Le dirigeant peut ainsi adopter une attitude consultative ou participative afin d’impliquer les employés dans les prises de décision, sous forme de discussions informelles ou via la formation de groupes de travail par exemple.

 

4. Fixer des objectifs précis

Pour préserver la souplesse qui sert de base à la réactivité d’une TPE, le manager doit s’appuyer sur un cadre et des process simplifiés. Pour les salariés, cela se traduit par des directives claires et des méthodes éprouvées pour concentrer leurs efforts dans la même direction. On parle souvent de « recettes internes », un savoir-faire qui se transmet davantage de manière orale que par une documentation écrite. Se référer aux objectifs SMART (simples, mesurables, atteignables, réalistes et temporalisés) est un bon moyen pour le chef d’entreprise de s’assurer qu’ils remplissent les conditions d’une organisation rigoureuse et efficace, avec des actions précises et une hiérarchie des priorités.

 

5. Encourager la solidarité et le travail collaboratif

La compétitivité d’une entreprise, c’est l’addition des talents de chaque collaborateur et la puissance de leur intelligence collective. La très petite entreprise est le cadre idéal pour décloisonner l’organisation et croiser les expertises afin de se montrer innovant. C’est au dirigeant – de par son management de la TPE – de fédérer ses salariés et de créer une culture d’entreprise. Agencement des locaux, réunions d’équipe, teambuilding, espace détente… tous ces outils favorisent les rencontres qui sont sources d’échanges informels. C’est ainsi que s’effectue le plus souvent le partage de l’information !

 

6. Motiver les salariés par l’intéressement

Le management en TPE ne se résume pas à un chef d’entreprise inspirant : le levier financier y est déterminant pour fidéliser les collaborateurs et agir sur leur motivation dans la performance de la société. Une part de rémunération variable va en effet les inciter à s’investir pleinement dans leurs missions pour bénéficier directement des bons résultats de l’entreprise. Au dirigeant de trouver la meilleure formule (participation aux résultats, intéressement, abondement) pour activer ce levier. Le conseil d’un expert-comptable pourra permettre de bien positionner le curseur.